Capitaine Emile DENEFLE
Adjoint au commandant du 1er bataillon

Le capitaine Emile DENEFLE , commandant adjoint au 1er bataillon en 1940  a un long passé militaire derrière lui
Né le 31 janvier 1898 à Tauves dans le Puy de Dôme , il se marie le 11 octobre 1921 à Andrée ROGER alors qu’il est domicilié à Blida en Algérie .Ils auront 2 enfants.

Il s’engage de façon volontaire à la mairie de Rambouillet au sein du 92éme RI en janvier 1916. Onze mois plus tard , il y gagnera ses premiers galons
Devenu sergent au mois de juillet l’année suivante , il est affecté au 55éme RI et sera nommé aspirant en septembre 1918. Il y recevra une citation
Il passe successivement par le 15ème escadron de train des équipages motorisés , le 3eme régiment mixte de zouaves et tirailleurs et le 1er régiment de tirailleurs algériens .Il est alors sous lieutenant

 

20 décembre 1920 , au 1er régiment de tirailleurs algériens


Il obtiendra sa promotion de Lieutenant en 1921 après avoir passé le concours oral d’admission à l’école de Saint Maixent

En 1934 , un drame le frappe .Il perd son épouse .Il se remariera cependant en août l’année suivante
Quelques mois plus tôt en février 1935 , il avait été affecté au 24eme RI et prendra le commandement de la 2éme compagnie deux ans après jour pour jour



Au 24éme RI , à la  tête de la 2éme compagnie


En septembre 1938 , il est affecté au 151éme RI et prend le commandement de la 5ème compagnie en novembre
Nommé capitaine , il devient adjoint au comandant du 1er bataillon le 15 avril 1940 en plein conflit


Il arrive sur les bords de l’Aisne fin mai 1940
Son récit démarre le 8 juin 1940, à la veille de l’attaque allemande.

«  8 juin 1940 : 21h30 le Colonel DAVAL est appelé en urgence auprès du général Keller qui annonce que l’ennemi à réussi à passer l’Aisne dans la région de Soissons .Une division d’infanterie est enlevé de la zone de notre corps d’armée .En conséquence le 151eme RI va occuper l’ancien quartier de Bertricourt tenu a présent par le III/ 94eme régiment à sa gauche
A droite pas de changement : liaison 5eme RI

9 juin 1940 : 3h

Le 1er bataillon du 151eme tient le quartier de Brienne en liaison avec le 5éme RI , PC à Brienne , 2 Cie en 1ere ligne ( 1ere Cie Brienne et à droite, 3eme Cie tenant Aisne et canal .2eme Cie Brienne et la retourne )

Compagnie d’accompagnement du Bataillon ( Capitaine Cherpitel) : 2section et demi de mitrailleuse Aisne
– mortiers cote 97 –
1 canon avec une section et demi à Brienne

II/ 151 à gauche avec le III/94 : 3cies en 1er ligne Aisne et canal de la droite vers la gauche 6e- 5e-7e
III/ 151 : tient la Suippe et bois des grands usages .PC à Pontgivart avec 9eme Cie moins deux sections
10eme Cie Aumenancourt le gd , le pont sur la Suippe à Aumenancourt le petit , 11eme Cie Bois des Grands Usages

PCRI : CDT Aumenancourt le grand

Artillerie appui direct : colonel Fort du 3/61eme
3 batterie de 75 (9 h) 2 pièces de DCB à Brimont , la 12 étant perdue
Le groupe du 317 RA aux Grands Usages a été enlevé par le colonel et les 6 pièces de 105mm du 146éme RA passent à l action d’ensemble

Voisin a l’est : 5eme RI
A l’ouest 94eme RI, 3eme bataillon

Ennemi : calme mais nombreuses fusées


plan extrait du carnet  du Capitaine Denèfle, montrant la  position  des  bataillons  et  des  compagnies  sur  l'Aisne et  le  Canal


4h : Vers cette heure , l’artillerie décide de démolir l’usine d’Evergnicourt
2 pièces de 155 mm sont postées sur la retourne et la 6ème Cie trop près du village se poste sur le canal
9 juin 3h 40 : déclenchement violent tir d’artillerie sur Aisne, Brienne, bois des grands usages
Alerte donnée la 6ème se reposte à ses emplacements mais est sérieusement atteinte pendant le mouvement

Vers 4h infanterie allemande tente franchissement de l’Aisne sur tout le front du régiment mais le colonel fait déclenché tir d’arrêt qui malgré la désorganisation de notre artillerie est efficace
Ces tirs sont terrifiants et l’attaque est arrêtée grâce aux tirs de nos PA ( point d appui )
L' ennemi a pu cependant réussir à franchir l’Aisne devant la 6éme Cie qui n’a pu arriver à temps
Le commandant Bertrand ( 2eme Bataillon ) a engagé toutes ses réserves et demandes du secours

Le Colonel lui envoie 2 sections de la 10éme compagnie ( Barbier Bouvet et Potier ) .La bataille fait rage , la situation sur le front du 2ème bataillon est critique .Il est 6 heures .On apprend que le II/151 tient mais que la 7ème est encerclé à Neufchâtel. Vers 7 h le PC du II/151 est encerclé
La lutte est acharnée , l’ennemi réussi à franchir l’Aisne sur le front du I/151 ou les 3eme et 1ere compagnies se défendent sans compter .Nous faisons sauter les ponts de Neufchatel , les passerelles et le pont sur la Retourne
Vers 8h le colonel fait replier la 7éme Cie sur le canal en direction de l’écluse de Pignicourt
Vers 11h , le II/151 ayant fait un ultime effort sur le canal se porte sur ordre du colonel sur le bois des Grands Usages .Mais le décrochage est effectué sous les feux violents ennemis et le reste du bataillon se replie sur Auménancourt et lui ordonne d’organiser le village

Le commandant Bertrand , les Capitaines Capdebosc et Appietto et le Lieutenant Tessier sont la mais il manque les capitaines Lapeyre , Larmet , le lieutenant Lansade ……le lieutenant Favret…….. Lefevre , Beaurain , Aspirant Tassier

12heures:
A droite le 5eme RI tient à Brienne , les 1ere et 3eme compagnies résistent sur le canal mais nos pertes sont très sévères .Le sous-lieutenant Mouchot est tué .Une poche s’est faite à l’emplacement du II/151 , le 94ème RI se maintient sur le canal , le 80éme à sa gauche est dans une situation critique
15h : essai de réorganisation de défense du colonel Bouchancourt sur la ligne Merlet – Bois des Grands Usages , Bertricourt, la retourne mais bombardement par artillerie et aviation ennemi sur Auménancourt - Pontgivart

17 h :la division annonce l’arrivé du bataillon d’instruction du 80eme à la disposition du 151éme RI

Ce bataillon se compose de.fusiliers voltigeurs et une Compagnie de Mitrailleuse .Les hommes n ont jamais vu le feu
Le colonel donne l’ordre de repli pour le I/151 qui va au bois des Grands Usages

20h :
L’ennemi est dans Merlet
Repli ordonné au I/151 sur Auménancourt le Grand au lieu du Bois des Grand Usages

22heures :
Exécution du mouvement pour le I/ 151eme

10 juin : 5 heures
L’effort ennemi se fait dans le secteur Merlet-Orainville , Bois des Grands Usages .Ce dernier, la veille , a subi un assaut de l’ennemi mais le feu de la 11eme compagnie et de nos 75 fauchent les vagues. Cependant, l’ennemi réussit à prendre pied à la lisière nord d’où il est rejeté un peu plus tard .Le 10 à 5 heures , il reprend l’assaut après un violent bombardement

Pendant ce temps , le chef du bataillon d’instruction du 80éme RI est arrivé au bois des Grands Usages .Le commandant Pinaud et son bataillon réduit qui s’y repliait recevait l’ordre de se porter sur Auménancourt ce qu’il faisait aussitôt

L’ennemi franchissait la Suippe et atteignait Orainville
Devant cette menace le colonel donnait l’ordre au I/151 de se porter à la route de Neufchatel et de faire une bretelle au sud de Pongivart face à Orainville
Au cours de la nuit , la DI avait quitter son PC de Villers Franqueux pour un autre à 5 km , avait autoriser le colonel à porter le sien à Bourgogne , ce qu’il fait vers 8heures

9 heures :
Les éléments du II/151 refluent vers Bourgogne
Ils avaient mission de tenir Auménancourt le Petit
Le Colonel fait rassembler les débris de ce bataillon et leur donne ordre de se porter au boqueteau 500 mètres au sud-est de Auménancourt le Petit , ce qui se fait en partie

09h30 :
le Commandant Pinaud ( I/151) se présente au P.C.RI en annonçant que ses éléments n’avait pu tenir sur la route de Neufchatel , ayant été déborder de suite et que l’ennemi approchait de Brimont

A ce moment le Lieutenant Leteneur arrive au PC apportant l’ordre de la DI de tenir la ligne Bourgogne-Brimont et si possible Bermericourt sinon Loivre. Prendre sous ses ordres le bataillon du 424eme Pionners et ceux de Brimont
L’ordre de repli est reçu par les unités et le mouvement s’exécute mais la liaison avec la 10eme DI est partie , l’artillerie n’est plus en mesure d’appuyer l’infanterie

La division s’installe à 10 km au sud ouest de Reims à Bezannes .Tous les éléments du régiment sont prévenues et se mette en route par les rives du canal
La Section d’Eclaireurs Motocycliste assure la protection sur la crête nord est de la Neuvillette

Vers 16 h : le Colonel se déplace et rencontre la Section d’Eclaireurs Motocycliste qui se sont repliés ayant aperçu l’ennemi à 400 mètres .Le colonel se rend compte lui-même de la situation et constate que des voitures tous surement ennemies atteignent les champs de blé à 1000 mètres du régiment

Le régiment reçoit l’ordre d’établir défense sur la Vesle en liaison à droite avec le 4eme RTM , à gauche avec le 80eme RI .Le Colonel rattrape le 3/151 et deux sections de la compagnie Degat , une section de mitrailleuse ( Barbier Bouvet ) Ces éléments sont transportés à la nuit en camionnette sur la Vesle ou il reste jusque 3 h du matin

11 juin 1940

A 3heures la compagnie Degat et le 3/151 se replient sur Bezannes puis jusque LUDES ainsi que les autres éléments du Rgt ( 400 hommes ) regroupement à LUDES marche de jour .Bombardements par avions des bois sud de Ludes ou est le TC1

17heures :
un officier du 4eme RTM se présente a P.C.RI et donne comme renseignement que le 1er régiment de zouaves à gauche du 4eme RTM se replie et à reflué. Le Colonel donne l’ordre de défendre le village .Reconnaissances faite immédiatement

19heures : ordre de la Division : « replier les éléments du 151eme RI au sud de la Marne.
PCRI à ATHIS , mouvement fait de nuit . »

12 juin 1940 : régiment cantonne avant le jour

1/151 : Tours sur Marne
2/151 CDT PCRI : Athis
3/151 avec Infanterie Divisionnaire : Plivot

Dans la journée tous les éléments restés au nord de la Marne ( 42eDI,10eDI,82e DI, 288e DI) défilent sur le pont de Tours sur Marne

Le pont sur  la Marne à Tours  sur  Marne

18heures :

Le commandant Pinaud dispose des 1/151, d’une compagnie d’instruction, du 21 du GRCA, 19eme tunisiens – Tours sur Marne
Le GRD 37 mis à la disposition du 151ème tient une petite crête à 1km au Nord Est d’Athis .Le régiment est appuyé par le groupe du 1/61 RAD

21 heures : l’ordre est donnée au 3/151 de rejoindre immédiatement Athis ou ils s’y installe dans le courant de la nuit

13 juin 40 : 3 chars R35 provenant des éléments repliés du nord de la Marne sont mis à notre disposition .Le matin le colonel organise la défense d’Athis , l’après midi un ordre de la DI prévoit un resserrement du dispositif du dispositif .En conséquence , la relève du 1/151 par le 3eme bataillon ne peut être effectué la nuit

19heures :
ordre de la DI : faire replier tous les éléments de la DI dans la nuit même sur le petit matin .A 23h les premiers éléments passent au sud d’Athis , mais les éléments des 4 divisions se trouvent embouteillés au moment du décrochage .Une batterie tire ses derniers obus pour assurer la protection

14 juin 1940
Vers 9 h , après une marche très pénible , les éléments du régiment arrive à Ecury le Repos .Le régiment reçoit la mission d’organiser le goulot d Ecury le repos .Le 3/151 aux lisières ( le 3/151 entre Ecury le repos et Noemie , le 1/151 dans le bois au sud ouest d’Ecury ) .Dans le courant de l’après midi , bombardement par avions de nos éléments mais on apprends que l’ennemi occupe le nord-ouest d’Ecury défendu par le 94eme
Vers 19h ordre de la division de faire replier tous les éléments à la nuit sur l’Aube , la division fait savoir de couvrir son flanc droit et en particulier aux lisières de FERE CHAMPENOISE 
Le GRD 37 a reçu ordre de couvrir le repli de la division .Le colonel donne au III/151 l’ordre de couvrir le repli du régiment avec le GRCA 19 et 7 chars .Le décrochage doit se faire à la nuit mais à 19h30 une attaque allemande avec blindés est lancé en direction d’Ecury le repos et à gauche les 80eme et le 94eme en sérieuses difficultés abandonnant du terrain .L’ordre est donné par le colonel de repli immédiat
Les chars (4) précédent la colonne au passage de la Fère .Ils se déplacent au nord du village avec deux sections de la 3ème Cie (Lt Guillouet). L’ennemi est à environ 1 km de ce village
Le III/151 décroche vers 20h et les éléments avec le Lieutenant Thiriet abandonnent la route au passage à niveau et prennent à travers bois vers le Sud Ouest pour éviter le passage de la Fère .Les derniers de la colonne arrivent à Pouan vers 8h30 le 15 juin

15 juin
Vers 9h un renseignement fait savoir au colonel que les éléments du GRDI 10 tenant le pont de l’Aube à Viapres se replient .Le pont de Viapres est mal sauté et le chef de char annonce qu’il n’y a plus aucun éléments entre Pouan et Viapres .Le colonel rend compte à la Division .L’ordre de repli arrive de la Division en direction de Troyes –Villechetif
Le mouvement est exécuté de jour .L’itinéraire de repli est encombré par les éléments de toutes armes et de toutes unités , des convois de refugiés sont mêlés à la troupe sur la route de Troyes .L’entrée de la ville est tenu par des parachutistes ennemis qui mitraillent la colonne à son arrivée .Celle-ci oblique à gauche. Vers 15h bombardements des crêtes par batteries ennemies et de la route par aviation .Les éléments de la colonne passent en désordre à travers champs

Vers 18h30: Le général Keller, le colonel Bouchancourt et leurs officiers d’état major arrivent à pied au PCRI, ayant été obligé d’abandonner leurs voitures sur la route de Troyes par suite du bombardement .Les ordres sont donnés par le Général pour que tous les éléments du régiment traverse la Seine et se regroupe dans la foret de Revigny .Mouvement dans la nuit .Le colonel en attendant fait organiser la défense de Villechetif par le régiment et l’artillerie du Commandant de Rosemond

16 juin :
Vers 3h les derniers éléments du régiment et de l’artillerie mettent en route précédés par 3 chars R35 servis par les polonais. Le colonel arrive au jour à Lusigny ou il s’arrête.Le village est occupé par une patrouille allemande qui est repoussée
Pendant ce temps le colonel fait reconnaître le pont de Courtenot par le Sous Lieutenant Puech et ses side-cars et fait ravitailler les chars en essence avec des bidons trouvés dans les fossés
Les 3 chars et les voitures du Colonel arrivent au pont vers 9 h après la Section d’Eclaireurs Motocycliste. Le pont est tenu par les éléments d un A R qui a pour mission de le faire sauter. Les éléments de notre colonne passent au début de l’après midi .Le PCRI s’installe à Vougrey. Le régiment doit se regrouper dans ce pays et au village des Bordes .En arrivant vers 12h à Vougrey, les premiers éléments tiennent le PC du Régiment .
Vers 16h30 : le PCRI est alerté par le capitaine Denefle .Une automitrailleuse est signalé aux Bordes ou elle vient d’abattre le Lieutenant Guillouet
Branle-bas de combat au PCRI :Le dernier canon de 25mm est placé en batterie pour battre le carrefour central du village. A peine installé, l’automitrailleuse se présente. Le 1er obus de 25mm est au but. L engin s’arrête .Le conducteur est tué mais le mitrailleur touché .Le capitaine Blachas se porte au canon et active l A M C. Le mitrailleur tente de se dégager , il est abattu par le soldat Ducoin .A ce moment les side-cars entrent en jeu et entourent les 3 fermes du PC RI . Leurs mitraillettes tirent sans arrêt .Les gradés et hommes répliquent à coup de fusil .Aucune arme automatique au PC. Les allemands font usage de grenade et balles incendiaires et mettent le feu a un bâtiment attenant à la ferme ou se trouve le colonel et quelques autres officiers ( Capitaine Denèfle , Malfré, Commandant Daveau , Lt Schilling , Capitaine Capdebosc , Commandant Bertrand) .Le Colonel veut rejoindre les autres éléments du PC pendant une accalmie
En traversant la cour de la ferme , il est blessé à la tête .Il essaye de continuer en rampant mais reçoit une deuxième balle qui le tue net .Le combat pendant ce temps continue jusqu’au soir .Vers 20heures le capitaine Blachas se porte à la ferme du colonel
Vers 20h 30 le commandant Daveau , d’accord avec les autres officiers, décide de prendre la direction du sud par petit groupe. On fait alors sauter , les chenillettes , une camionnette et la voiture touriste du comandant Daveau. Il était temps le village de Vougrey est en flammes .Les groupes commencent leur repli immédiatement »

On connaît la suite . Séparé en 4 groupes les survivants se dirigeront vers le sud dirigé par les officiers et sous officiers le 16 juin au soir
Emile Denèfle est fait prisonnier et envoyé en captivité à l’ Oflag IV D

 

cartes  envoyées  d'Allemagne à sa femme


Il sera en 1943 rapatrié pour des raisons sanitaires et hospitalisé jusqu’en septembre
Par la suite il se joint au FFI entre le 15 et le 25 aout 1944
Il fera valoir ses droits à la retraite en 1954

Pour toute cette vie militaire , il sera cité 3 fois :
- à l’ordre du régiment
- à l’ordre de la division pour la période 1939-1940 en 1942
- à l’ordre de la Brigade en 1944
On lui décernera la croix de guerre 1914-1918 , la croix du combattant volontaire 1914-1918
On lui attribuera la légion d’honneur en juillet 1933 et il deviendra officier en 1946
Il sera fait Commandeur du Nichan Iftikhar (Tunisie)


Merci à la famille du Capitaine DENEFLE pour leurs préts de documents ainsi que pour nous avoir autoriser à réaliser cette page